Trop facile de se faire du mal

Après avoir longtemps occupé le devant de la scène, la crise financière a fini par céder la place. Seuls les financiers et les sommités académiques spécialisés s’en préoccupent encore. L’une d’entre elles, Kenneth Rogoff, s’inquiète ainsi du déplacement du risque vers le système financier de l’ombre et le place dans le contexte d’un endettement mondial approchant les deux cent mille milliards de dollars.

Macron accroché à son pari perdant

En s’engageant dans la voie de réformes répondant aux canons de beauté des autorités allemandes, le président français espérait obtenir en retour les moyens de favoriser la relance de l’économie européenne. Or elles ont adopté une autre ligne de défense, en faveur de leur propre économie, afin de ne pas être financièrement entraînées dans la crise des autres. La recette en est simple : elles pratiquent l’union et excluent la solidarité.

Facebook : un mea culpa ne suffira pas

Mark Zuckerberg va-t-il pouvoir s’en tirer ? Auditionné par une commission du Sénat aujourd’hui et une autre de la Chambre des représentants demain, il a commencé à gravir son chemin de croix. Pour soulager sa peine, après avoir tenté de se faire représenter devant les élus américains, il a annoncé qu’il ne se rendrait pas personnellement à toutes les convocations qui pleuvent en Europe. Pourra-t-il s’y tenir ?

LA MAIN DU MARCHÉ EN PLEINE MUTATION NUMÉRIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Se méfie-t-on assez des algorithmes ? À voir le branle-bas de combat sonné à leur encontre, il y de sérieuses raisons de se préoccuper de leur rôle insidieux, en raison de leur omniprésence dans la vie quotidienne et dans la conduite de l’économie qui bien que grandissante reste largement ignorée. Progressivement, la main du marché devient numérique ! Ce qui fait notamment craindre que la montée en puissance de l’Intelligence Artificielle et l’implication d’algorithmes de plus en plus puissants ne contribuent à la constitution de cartels maintenant les prix à un niveau élevé au détriment des consommateurs, les … Lire la suite

REVENU UNIVERSEL ET BIENS COMMUNS, par François Leclerc

Billet invité.

Après avoir été omniprésente, l’utilisation de moins en moins fréquente du mot crise dans l’actualité semble signifier que cet état est désormais banalisé et solidement installé. De prime abord, deux manifestations complémentaires le caractérisent : sous forme d’un endettement massif, une anticipation ingérable de la richesse produite a atteint des proportions considérables, et l’on assiste à une confiscation de cette même richesse sous la forme d’un transfert ayant deux facettes. Des biens publics aux biens privés, et de la richesse collective à celle d’une infime minorité.

Les deux phénomènes conjoints appellent des mesures radicales, totalement inconcevables aux yeux … Lire la suite

Edward Snowden : UNE ŒUVRE DE SALUT PUBLIC, par François Leclerc

Billet invité.

Au jeu du moment de l’homme de l’année, un nom s’impose comme une évidence : Edward Snowden. En prenant la décision de rendre publiques les activités d’espionnage de la National Security Authority (NSA), il aura divulgué leur étendue insoupçonnée et révélé une traçabilité planétaire dont on n’avait pas idée. Celles-ci représentent une réduction considérable du domaine de la vie privée et un puissant instrument de contrôle social potentiel. Quoique devenue triviale, la référence s’impose : la description du monde d’Orwell n’est plus de l’ordre de la fiction. Que la masse phénoménale des données recueillies puissent ou non être … Lire la suite